Priorité N°3 : Mieux penser le développement de Trets

 En avant première Roger Tassy vous livre ses grandes orientations pour l'avenir de notre ville : urbanisme, logement, métropole... son point de vue et ses idées sur les grands enjeux qui intéressent Trets et ses habitants

Comment voyez-vous le développement de notre commune pour l'avenir ?

Le développement souhaitable est un développement durable qui doit garantir le bien être actuel sans compromettre celui des générations futures. Nous avons la chance d'avoir conservé à Trets une vraie ruralité avec un environnement naturel et agricole remarquable. La préservation de ces espaces est essentielle pour les nombreux habitants qui ont choisi de vivre à Trets. L'étalement urbain doit être limité et la priorité d'aménagement doit se concentrer sur les quartiers périphériques dont l'équipement n'est toujours pas achevé : réseaux d'eau, d'assainissement, de pluvial, éclairage public, trottoirs... La nature est très proche de nous mais nous devons faire des efforts pour la rendre plus accessible : l’idée d’un grand parc paysager, sur la zone de Chassaoude doit être étudiée. Les bords de l’Arc comme les massifs forestiers doivent être valorisés pour les promenades.

Cela signifie-t-il que vous voulez totalement stopper le développement de notre ville ?

 Pas le stopper, mais le contenir et surtout le maîtriser. Etaler la commune coûte cher au contribuable. Nous avons la chance de disposer de réserves foncières non bâties en zone urbaine : il faut acheter ces terrains pour y positionner les équipements publics qui nous font défaut comme des parkings mais aussi des salles d'activités, proches des écoles, pour y installer le centre aéré et les activités périscolaires. Il faut vraiment avancer sur une meilleure prise en compte de l’environnement dans l’action municipale et apporter des réponses sérieuses aux tretsois concernés par les risques d’inondation ou d’incendie.

Quel urbanisme souhaitez vous encourager sur notre commune ?

Il faut que les nouveaux projets soient vraiment compatibles avec le voisinage et que les constructions nouvelles ne viennent pas nuire au bien vivre des tretsois qui sont déjà installés. Si je suis élu Maire, avant toute signature de permis de construire, je consulterai les habitants des quartiers impactés par des constructions nouvelles, pour rechercher avec eux la meilleure intégration possible. Le maire est de désamorcer les conflits d'urbanisme, pas de les activer.

Pourtant notre commune a bien besoin de constructions nouvelles pour loger les enfants de Trets...

Justement, il faut engager la concertation en amont pour que tous les projets d'habitation, sociale ou pas, soient bien acceptés par la population. Pas question de construire des « barres d'immeubles », cette conception de l'habitat est dépassée ! La réhabilitation du centre ancien qui est à l’arrêt depuis 6 ans doit redémarrer, nous y avons un fort potentiel de logements à produire avec la suppression des ruines. Réhabiliter les maisons existantes pour y faire du logement de qualité sera ma priorité.

Concrètement, où situez-vous les grands projets d'aménagement urbain ?

Dans le secteur de La Gardi, tout d'abord, où l'aménagement est en cours : la réalisation d'un grand parking pour le stade y est impérative et les circulations restent à sécuriser. J'avais gelé des terrains pour cela en 2007, il faut maintenant conclure. Le secteur de René Cassin ensuite doit permettre d'accueillir des logements, des parkings mais aussi la fameuse gare routière indispensable à la sécurité des transports scolaires et au développement des transports en commun. Ce projet d'envergure ne peut pas être porté par les seules finances communales et devra obtenir des financements communautaires. Il est pourtant essentiel pour l’attractivité du centre ville et le soutien aux commerçants et artisans qui s’y trouvent. Nous verrons bien au lendemain de l'élection, si le panneau qui annonce enfin l'extension de la zone d'activité de la Burlière n'était qu’un leurre électoral, car la dynamique commerciale de Trets doit être réaffirmée.

Tous ces projets ont été lancés il y a plus de 8 ans sous votre mandature, rien n'est donc nouveau ?

En effet, une ville se contruit dans la durée et je constate que le Maire qui m'a succédé a conservé mes orientations de développement. Sans doute parce qu'elles sont bonnes. Je regrette qu'on en soit resté à l'état d'esquisse et que rien de concret ne soit sorti en 6 ans sur Cassin et la Burlière. Notre commune n'avance pas, accumule depuis 6 ans les études et les enquêtes publiques sans résultat : les entreprises vont s'installer plus loin. Nous avons même perdu des habitants d'après le dernier recensement.

L'arrivée de la Métropole en 2016 ne risque-t-elle pas de freiner la mise en oeuvre de vos projets ?

Si la métropole m'inquiète, ce n'est pas pour l'avancée de ces grands projets qui sont déjà reconnus d'envergure communautaire mais pour la gestion du quotidien et la proximité. Les contours de cette future métropole ne me satisfont pas. Mais je souhaite que cela oblige les élus à penser davantage collectif et à former des majorités de projets. Ce qui ne peut être que favorable à l'emploi et au bien vivre ensemble qui me tiennent tant à coeur. Cette métropole ne doit pas être réduite à une "bouée de sauvetage financier" pour Marseille. Il faut défendre une coopération partagée sur des projets vraiment utiles aux populations. Avec la métropole s'ouvre à nous de nouveaux horizons. Nous devons partir à la conquête de ce nouvel espace politique : j'y suis prêt, dans l'intérêt des tretsois.